Par Djas Le Saïnro (Alwihda)
En effet, la Mairie a été sollicitée par le Comité d’Organisation des Festivités du Cinquantenaire (CONACE) pour organiser le défilé civil. Plusieurs réunions ont eu lieu entre les associations civiles et politiques ainsi que les responsables de la Mairie.
Il a été décidé lors de la première réunion que chaque organisation devait désigner vingt de ses membres pour participer au défilé, puis ce nombre a été ramené à deux lors de la réunion suivante sous prétexte du nombre important d’associations.
On note également que sur les vingt étoffes de pagnes promises par le Maire, seulement sept ont été finalement remises à certaines associations tandis que d’autres n’en ont pas eu.
Entre temps, les délégués de quartiers et chefs de race ont reçu en plus des clinquantes étoffes de pagnes une somme de 500 000 F CFA, en espèces des mains d’organisateurs de la Mairie.
Quelques jours avant l’évènement, le Maire convoque une réunion d’urgence avec les associations de la société civile et les partis politiques en présence du coordonateur national du CONACE, en vue de revoir les derniers préparatifs.
N’ayant pas reçu leur part d’argent soit 500 000 F CFA, furieux, les partis politiques se lèvent et quittent la salle. Leur geste est aussitôt suivi par les associations de la société civile.
Peu après, fatigués de se faire comprendre, les organisateurs quittent eux aussi la salle de mariage de l’Hôtel de Ville. La réunion s’est donc terminée en queue de poisson.
Les jours suivants, les partis politiques obtiennent gain de cause et reçoivent du trésor chacun la somme effective de 500 000 F. Laissées à leur triste sort, les associations ont mis en place un comité de crise du collectif.
Un communiqué de Presse publié 48 heures avant le défilé du 12, indique « l’indignation du comportement discriminatoire affiché par la Mairie et le CONACE » et appelle au « boycotte ».
Le collectif met notamment en garde toute association qui défilera au nom de la société civile, ce mot d’ordre ne sera pas respecté ce 12 Janvier à la Place de la Nation.